7ème jour : de Bandarawella à Kalupahana
- Ohiya (en train) et plateau de Horton Plains

millésime 2004, écrit par Macsou
Quête de l'Oulibouniche, Sri-Lanka Ajoutez un commentaire

MERCREDI : De chemin de fer en chemin de terre, jusqu’au cœur des plantations du haut plateau de « Hortons Plains », nous allions nous enfoncer dans le centre du pays, bien décidés à débusquer notre Oulibouniche. Cap au Sud, Sud-Ouest vers le lodge du « bout du monde ». En route pour l’aventure.

Branle bas de combat, un p’tit dèj à peine ébauché pour Fabien, et en avant toute… mais tout doucement ; car il nous fallut attendre, plus d’une heure, sur le quai de la gare de Bandarawella dans les brumes et la bruine du petit matin, avant que ne s’ébranle notre convoi.
Temps sri-lankais mis à profit par la population locale pour envahir le quai et permettre au premier train du matin de déverser son lot de passagers et de colis postaux.
Sirène… Cette fois c’est à nous, encore faut-il choisir le bon wagon. Dernier changement à vue et c’est parti, notre trépidante loco se lance à l’assaut des hauts plateaux.

Tramp tramp tramp et même supertramp ; tels des Woody Guthrie réincarnés, la guitare en moins, notre esprit allait s’offrir un flagrant délit de vagabondage. Nez au vent, debout ou assis sur les marchepieds, respirant les fumées grises de la loco dans les vapeurs des plantations de thé, nous commencions à gravir les premières pentes du plateau d’Hortons Plains.

Ohiya tout le monde descend ; fini le transport mécanisé. A peine débarqués sur la quai d’Ohiya, notre randonnée pédestre pris forme et la quête de notre Oulibouniche une autre dimension : la quatrième. Perdus dans l’espace-temps, au milieu des nuages, nos repères avaient disparu laissant place au surnaturel. Le paysage tout entier semblait respirer, exhalant une vapeur d’eau tropicale, tel un poumon vert dans sa ouate de coton. Entre « Gorilles dans la brume » et « Les chasses du conte Zaroff » nous nous enfoncions dans les plantations de thé d’où émergeait, de temps à autre, un peu de vie. Tout semblait irréel et un brin surréaliste. Nul doute qu’un climat Oulibounistique régnait sur cette expédition.

Exténués nous parvîmes au « bout du monde », du nom de ce lodge perché à 1700 mètres où nous attendait un repos bien mérité ; un concentré de temps suspendu, loin des fureurs et des bruits habituels. Belle région que celle de notre Oulibouniche dont nous sentions l’omniprésence avec de plus en plus de force et d’assurance.

L’assurance d’un rendez-vous inéluctable, même s’il était encore repoussé d’une journée.

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